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INÉDIT7

Le principe de Peter et le principe de Dilbert

Les principes de Peter et de Dilbert font sourire mais de confirmer les quelques idées que l'ont se fais sur le monde "fabuleux" de l’entreprise (et en particulier les « grosses » boîtes).



Principe de Peter

Le principe de Peter tire son nom de Laurence Johnston Peter, un éminent pédagogue américain spécialisé dans l’organisation hiérarchique.

Selon ce principe : « Tout employé tend à s’élever à son niveau d’incompétence ». Il est suivi de son corollaire : « Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d’en assumer la responsabilité ».

L’explication en est simple. Si on part du principe de base qui dit qu’un employé compétent à un poste donné est promu à un niveau hiérarchique supérieur et qu’inversément, un incompétent à un poste donné ne sera jamais promu à un niveau supérieur, on peut supposer qu’un employé ne restera dans aucun des postes où il est compétent puisqu’il sera promu à des niveaux hiérarchiques supérieurs. Par suite des promotions, l’employé finira (possiblement) par atteindre un poste auquel il sera incompétent. De par son incompétence à ce poste, l’employé ne recevra plus de promotion, il restera donc indéfiniment à un poste pour lequel il est incompétent.

Ce qui est le plus triste, c’est qu’à long terme, tous les postes finissent par être occupés par des employés incompétents pour leur fonction et que la majorité du travail est effectuée par des salariés n’ayant pas encore atteint leur « seuil d’incompétence ».

Principe de Dilbert

Le principe de Dilbert est une version aggravée et humoristique du principe de Peter. Il tire son nom de la célèbre bande dessinée du même nom. Dans le livre satirique Le Principe de Dilbert, le dessinateur Scott Adams rappelle le principe de Peter : Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence.

Mais ces dernières décennies, selon l'auteur, le management a évolué d'une manière telle que l'époque où le principe de Peter s'appliquait pourrait passer pour un âge d'or en comparaison.
Le nouveau principe, principe de Dilbert, s'énonce ainsi : « Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : ceux de managers. »

Si le principe de Peter garantissait qu'un dirigeant incompétent serait compétent s'il occupait le poste d'un de ses subordonnés, dans une entreprise dilbertienne au contraire, les dirigeants sont ceux qui étaient les plus mauvais aux postes subordonnés. En particulier, ils ne comprennent rien à la technologie et manquent de bon sens dans les cas les plus graves.
Réciproquement, les employés les plus compétents ne sont en aucun cas promus, car irremplaçables à leurs postes actuels.


Nous pouvons noter que bien qu'apparemment inégalitaire, le principe de Dilbert apporte en théorie une solution à la problématique posée par le principe de Peter :

• les employés incompétents ne restent pas dans un poste où ils ne sont pas compétents (car promus) ;

• les employés compétents restent à un poste où ils sont compétents car non-promus.

Scott Adams a aussi illustré ces principes dans des bandes dessinées humoristiques représentant Dilbert.

       

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