La Voie Héraldique,

Science des Blasons et des Armoiries

‟‟‟C'était il y a deux mille ans à Jérusalem, durant la montée au calvaire, lorsque Notre Seigneur tombe pour la deuxième fois dans la petite rue près de la Porte d'Éphraïm. La consolatrice Véronique (Vera kona "Vraie Icône"), un voile à la main, retire le sang et la sueur qui couvrent le visage du Sauveur du monde. L'empreinte de la figure divine demeure imprimée en traits sanglants sur le voile, sur la "Sainte Face". Premier sceau, première grâce de Dieu.

Après Sa mort, le corps humain du Christ est placé dans un linceul qui lui aussi, miraculeusement, est imprégné de l'image divine, de l'état glorieux de Celui qui nous montre le chemin de la réintégration. Le "Saint Suaire" est la preuve matérielle de la Résurrection, de l'existence du passage de la mort à la vie, du secret de la vie. Deuxième sceau, deuxième grâce de Dieu.

La "Sainte Face" et le "Saint Suaire", icônes célestes, ces deux sceaux divins gravés dans la matière, sont bien deux blasons, les deux premiers, qui viennent du ciel. Ceci nous est confirmé dans l'ancien français qui donne trois sens au blason: "bouclier", "gloire" et "beau langage pour célébrer". Bouclier, "boucle liée", emblème de la Foi qui protège contre les assauts de Satan, le serpent qui entraîne la perte de l'immortalité. "Prenez surtout le bouclier de la Foi, il vous permettra d'éteindre tous les projectiles enflammés du Malin" (Saint-Paul, épître au Éphésiens 6,16).

Gloire, corps glorieux avant la chute, lumière du corps spirituel, éclat de la Transfiguration sur le Mont Thabor, splendeur du nouvel Adam ressuscité. "II fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil, ses vêtements devinrent blanc comme la lumière" (Matthieu, 17, 2). Beau langage pour célébrer, parole vraie pour exalter, prière dans le nom de Jésus, verbe créateur et rédempteur, "Le Verbe était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme" (Jean, 1,9), le blason est bien la carte du voyage de la Réintégration, du chemin vers l'Essentiel, de la montée vers la Lumière.

Pour suivre cette voie spirituelle (spiritus "Souffle"), ce chemin de l'initiation (initium "commencement"), il faut apprendre à lire, à écrire et à prononcer une langue sacrée: la langue héraldique. Le mot blason vient d'ailleurs du vieil allemand blasen qui signifie "souffler".

Apprenons le parler héraldique. Ce langage qui se nomme aussi Science, Art, Musique, Poésie, Harmonie, Alchimie (Al-chimie, chimie de Al, chimie de Dieu), et qui nous révèle le blason qui est bouclier, icône, miroir, espace, sacré, vision, forme, âme. L'héraldique est la science du vrai chevalier qui porte armoiries. Son étymologie signifie : "celui qui a pouvoir sur les armes". Or, tout pouvoir est toujours contenu dans son nom. Les attributs du pouvoir ne sont-ils pas les emblèmes qui illustrent le nom de celui qui les porte ?

Nous sommes tous appelés à devenir les chevaliers du Christ, porteur de notre nom et de nos armes, conviés à la table céleste dont le maître de maison est le Christ-Roi. Comme lors de ses différentes apparitions, Notre Seigneur nous montre son Sacré-Cœur qu'Il nous offre comme ses armes car Il est Amour et Lumière. Troisième Sceau, troisième grâce de Dieu.”””

Puisse cet enseignement vous aider dans votre quête, dans votre reconquête, en vous soufflant le chant des anges.

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